DE LA FAUTE...

Publié le par leblogdegeorgesdillinger

Du mea culpa à la perversion nihiliste

  Dans le Confiteor du début de la messe, le fidèle, plein de regrets, prononce les paroles rituelles : oui, j'ai pêché en pensée et en parole, par action et par omission. C'est le mea culpa, le maxima culpa de la tradition millénaire. Car les fautes sont des souillures qui désolent le Seigneur et qui, dans la religion traditionnelle - avant que l'Eglise moderniste tente de nous démontrer que tous les hommes sont sauvés -, compromettent le salut éternel du coupable.

Il est essentiel de montrer que ce n'est pas là l'expression d'une pensée confite dans le regret, dans le remords incapacitant et - c'est le cas de le dire - culpabilisant.  L'évocation dans une prière des fautes commises par le fidèle n'est pas l'expression, ruminée intérieurement, d'une pensée sado-masochiste. Si l'aveu sincère et complet au Père, à qui le fidèle dit "Pardonnez-nous nos fautes"…, elle est pour le priant, bientôt lavé, bientôt blanchi, le point de départ possible d'un avenir lumineux, si la confession et l'absolution puis la communion au cours de la messe effacent les péchés du chrétien repenti, il faudrait être bien pervers pour en conclure dès lors qu' il n'y a pas à éviter de recommencer à fauter. Ne pas éviter la faute, c'est être tombé dans l'idéologie et les vices de la révolution culturelle - bien pire que la révolution politique – avec son fameux maître-mot : "il est interdit d'interdire". Plus d'interdiction, plus de faute ! Et 1968 qui était aux antipodes de la religion chrétienne, s'avère 40 ans plus tard avoir transformé notre société en un champ de ruines. A l'inverse, il n'est pas étonnant que le concept fondamental de la faute se fut avéré un véritable pilier de la société chrétienne.

 

Les principales vertus à l'encontre desquelles on faute...

Bien des fautes sont commises à l'encontre de cette vertu première qu'est la charité. Celle-ci, dans ses expressions concrètes et ses manifestations temporelles, diffère peu de l'amour du prochain, lui même issu du premier commandement "Tu aimeras Dieu comme toi même". Confondre l'amour du prochain et la solidarité serait une erreur. Les deux concepts ont une frange commune mais l'amour du prochain donne tout gratuitement et sans attendre de retour. La solidarité est plutôt l'entraide mutuelle et réciproque. Elle est d'une valeur fondamentale dans la mesure où la personnalité de l'homme, à partir d'un inné prodigieux, est littéralement élaborée, créée, par l'environnement social, par l'éducation de la famille et du prochain, par la disposition d'un immense patrimoine. Dès lors, les relations sociales ont une importance démesurée chez l'homme. Elles contribuent à le distinguer de toute créature animale dominée par les conduites instinctives. Comment ces relations sociales permanentes et d'importance vitale pourraient-elles être plus harmonieuses, à la fois plus supportables et plus fructueuses qu'en étant animées par cet esprit de charité, c'est à dire par l'amour?

 

 

Les accrocs à la charité sont innombrables , dictés par l'égoïsme, l'orgueil, la luxure, l'appétit de jouissance. Mais, malgré cela, l'esprit de charité magnifiquement présent dans notre civilisation et notre tradition rend compte des particularités uniques et magnifiques de celles-ci par rapport - je n'hésite pas à le dire - à toutes les autres.

Si la France, Fille aînée de l'Eglise, a mérité le nom de Douce France, c'est en grande partie grâce au règne de cet esprit de charité. Des sceptiques, des malveillants, des menteurs, des Franc-macs mettent en doute l'épithète. Par contre, au cours des derniers siècles, tous les Français qui ont parcouru ces terres d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique que l'on appelait "sauvages" jusqu'au 19ème siècle, ont retrouvé la Douce France avec une immense émotion et jugé ses charmes encore plus magnifiques… De façon plus matérielle, c'est en obéissant à cet esprit de charité que tant d'hommes et de femmes se sont dévoués dès le Moyen-Age dans des hospices, des hôtels-Dieu, des léproseries, des orphelinats. La même motivation d'essence sacrée a permis l'ouverture d'une multitude d'écoles sur le sol de France - pour s'en tenir à lui.

C'est pour l'amour du prochain - et des ennemis eux-mêmes - que l'Eglise a tout fait pour adoucir la guerre en édictant des jours où les armes devaient se taire et en s'efforçant de réduire la férocité des combats ; du moins avant que les guerres révolutionnaires puis les guerres totalitaires et industrielles et enfin scientifiques rejettent toute objurgation charitable. Je n'en dirait pas plus long sur un sujet qui est infini.

 

Et la morale

C'est dans le champ moral sans doute que les hommes sont les plus exposés à commettre ces fautes dont ils se reconnaissent publiquement coupables dans le Confiteor. Si éviter la faute dans ce domaine participe éminemment aux efforts en vue du salut éternel, un comportement moral, pour des raisons naturelles, ne s'impose pas avec moins de force dans le séjour terrestre : à la fois parce que le dérèglement des mœurs compromet la santé de l'individu et, d'autre part, il est contraire à l'harmonie et à la sérénité des relations sociales. En fait, ce qui est en jeu c'est le bonheur et la stabilité de la famille, c'est la volonté de donner le jour à de nombreux enfants, c'est s'acquitter avec bonheur de l'éducation de ceux-ci.

Le contenu de l'accusation réfléchie mea culpa peut aussi prendre sa source dans des manquements à l'égard du travail quotidien. L'homme qui doit gagner son pain à la sueur de son front ne saurait se soustraire à l'obligation d'y consacrer le meilleur de lui-même. Il s'agit en outre d'une obligation civique. Que deviendrait une société toute peuplée de paresseux… ou d'allocataires au droits parfois douteux et si généreusement accordés de nos jours.

 

Le courage

Citons enfin un autre carburant qui dynamise le mea culpa et pousse les chrétiens à supplier Dieu pour qu'Il "lui pardonne ses offenses". Ce sont les manquements à la vertu de courage, aussi grave dans la vie religieuse que dans le contexte civique. Le courage a pu être insuffisant  pour donner à sa foi une dimension prosélyte ou simplement la proclamer, la montrer, au moins la dire ou enfin ne pas la cacher. Si nous ne vivons plus à l'époque des croisades, le courage demeure une vertu cardinale de la vie civique pour défendre sa patrie - dont les victoires étaient célébrées jadis  par des Te Deum. Le courage ne s'est jamais autant imposé pour défendre ses coreligionnaires et ses compatriotes, de plus en plus maltraités, massacrés, violés, dans l'indifférence du pouvoir régalien aussi bien que de l'opinion, dont la vigilance bienveillante ne devient sourcilleuse voire ombrageuse qu'à l'égard des mesures de rétorsion dont pourraient être l'objet, des bandits qui se livrent à ces abominations.

 

 

Du repentir individuel à la repentance collective : c'est notre société qui est coupable


L'attiédissement de la foi ne constitue pas un phénomène tout à fait récent. Il a commencé avec les philosophes des Lumières et s'est aggravé avec eux. Matériellement et spirituellement, dès le 18ème siècle, la foi a reçu chez nous des coups terribles avec les révolutions triomphantes, la pollution maçonnique et enfin la plupart  des paradigmes de la modernité. C'est un point dont  j'ai souvent traité[1]. L'esprit de la plupart des fidèles n'est plus rivé sur l'espérance du salut éternel. L'Eglise moderniste dispense plutôt un message humaniste - un parmi tant d'autres -. Dès lors le Confiteor est devenu au fil du temps une récitation rituelle, la pénitence demandée à l'issue de la confession, une clause de style et le repentir, - affaire purement intérieure au demeurant - un mouvement de l'âme sans profondeur tragique pour parler par euphémisme.

Mais le terrain de la Culpa n'est pas resté vacant. On a transféré de façon méthodique et diabolique la faute sur la société.  Mais non point sur toute société humaine, comme le péché originel pesait sur chaque individu. On l'a d'abord transférée sur notre société patrimoniale, c'est-à-dire sur notre passé. Sur le passé de notre civilisation chrétienne, mais également sur la société contemporaine et - j'oserais le dire - sur notre futur….

A vrai dire ce genre de dérive n'est pas non plus nouveau. Bartholomé Las Cases, au 17ème  siècle, a clamé son indignation devant la rapacité et la cruauté de ses coreligionnaires et de ses compatriotes, et les souffrances épouvantables infligées aux Indiens qui y étaient soumis. Je n'approfondirai pas les œuvres de ce jésuite, ni la teneur de la "controverse de Valladolid". J'espère que les unes et l'autre ont mis en balance, avec ses terribles "bavures", les horreurs qui précédaient la conquête espagnole - dont les invraisemblables sacrifices humains perpétrés par les Aztèques ne sont qu'une illustration; ou encore prenaient en compte la conversion à Jésus de milliers d'êtres humains qui jusque là en ignoraient le message et enfin la multitude de dons éminemment positifs qu'ils recevaient de notre civilisation… De toute façon Las Cases avait au moins pour lui d'être sincère - au moins peut-on l'espérer - et de ne point poursuivre d'objectif politique maléfique à l'égard de ses propres institutions spirituelles - l'Eglise - et matérielles - la monarchie espagnole et ses représentants dans le Nouveau Monde.

 

 

Ne voyons pas que le mal dans ce transfert du repentir individuel à la repentance collective. Disons d'abord d'un mot que cette aptitude à critiquer sa propre civilisation semble bien unique dans l'univers. L'histoire de l'Asie - l'Asie centrale par exemple -, de l'Afrique, de l'Amérique n'est faite que de guerres, de conquêtes, de sang et de mises en esclavage. Avez-vous entendu un seul des descendants de ces peuples antiques battre sa coulpe et s'en frapper la poitrine ? L'Islam au fil du temps a conquis des pans entiers de la planète par le fer et par le feu, par la conversion forcée, l'extermination et la mise en servage des dhimis. En Afrique du Nord entre le 7ème et le 12ème siècles, la chrétienté a été radicalement éliminée jusqu'au dernier évêché, jusqu'au dernier fidèle, en même temps que la civilisation par des barbares qui détruisaient jusqu'aux aqueducs romains dont ils auraient pu bénéficier… Existe-t-il un musulman ayant exprimé des regrets au 21ème siècle ? Il est même interdit chez eux d'évoquer le génocide arménien ou les massacres plus que jamais actuels qui se perpétuent tous les jours et partout du Pacifique jusqu'au golfe de Guinée. Oui, en vérité, cette aptitude est unique. Elle est le fruit sans doute du développement exceptionnel de la critique raisonnée, la même d'ailleurs qui a su faire naître la science s'élevant bien au-dessus  de la simple observation de la nature à laquelle se sont arrêtés tous les autres peuples. Elle est aussi le fruit sans doute d'une certaine honnêteté intellectuelle. Mais, capacité ambiguë, dans le transfert de culpabilité évoqué ici, elle devient foncièrement malsaine. Et ce transfert fut enflammé d'une véritable hargne de tous ceux, y compris dans l'Eglise moderniste, qui visaient à travers cette dénonciation d'apparence vertueuse, l'Eglise chrétienne pivot à la fois de notre civilisation et de l'esprit missionnaire.

Comme en bien des domaines, les progrès ravageurs de l'auto-flagellation ont été d'autant plus profonds que les chrétiens progressistes - joli progrès en vérité - sont tombés de facto  dans une complicité abjecte avec la troisième et la quatrième Internationale. Ces alliés inattendus n'étaient pas, quant à eux, animés par une déviation morbide de l'esprit de repentir et de fautes compromettant leur salut. Ils étaient embrasés d'une inextinguible haine contre le capitalisme et  la société bourgeoise et, plus encore, contre la religion chrétienne qui a accouché de la dite société, même si celle-ci est loin d'être en tout point conforme à l'Evangile… Quand les léninistes ou les staliniens dénonçaient les horreurs prétendues de la colonisation, ce n'était point par charité fraternelle envers les indigènes, dont ils se moquaient comme d'une guigne. C'était parce que "la conquête de l'Europe passait par l'Afrique ". Au total ce fut et c'est toujours un triste concubinage.

 

Tout a été bon pour réduire en cendres, dans le brasier de la culpabilisation, tout ce qui faisait notre légitime fierté d'être Français. La vue de notre drapeau sur un nouvel établissement, dans une aire non encore pacifiée, rassurait les populations locales et entraînait des ralliements à notre cause ; comme la vue d'une nouvelle école attirait des enfants, fascinés par ce témoignage discret de cette civilisation. L'honneur de la France, de son passé magnifique, du patrimoine accumulé par ses défricheurs, ses laboureurs et ses bâtisseurs, ses artisans, fut éclipsé par les diffamations des repentants. Depuis que France existe, les Français ont été coupables. Dès les débuts, leurs ancêtres les Francs ont combattu l'hérésie aryenne. Saint Dominique s'est compromis dans l'éradication des Cathares - à l'idéologie suicidaire -. Les guerres de religion fournissent la preuve du fanatisme des Français de l'époque. Le seigneur du Moyen Age était assez stupide pour saccager en le chevauchant le blé en herbe de ses manants… qui était aussi le sien. Bref, tout notre histoire pourrait y passer. Mais le point d' orgue est fourni par la colonisation. On croyait savoir auparavant que celle-ci avait libéré, sur une superficie représentant le 5ème des terres émergées, des populations de la barbarie, de l'esclavage, des razzias, des pandémies, de la stagnation matérielle et souvent de l'abrutissement intellectuel  de la magie et des sorciers, quand ce n'était point du cannibalisme. Point du tout ! Nous avons conquis, déculturé - quelle culture, grand Dieu -, nous avons pillé leurs ressources naturelles et à l'occasion de nos guerres nationales, nous avons fait des indigènes de la chair à canon coloniale.

Voici comment quelques intellectuels pourrisseurs, quelques écrivaillons en mal de scandale, quelques chrétiens égarés, quelques politiciens haineux ont inoculé à la France et aux Français le pire des maux spirituel, le plus démoralisant, le plus désarmant, le plus ravageur à l'égard de l'instinct de la conservation lui-même : la culpabilisation chauffée jusqu'à la haine de soi. Mais le pire nous restait encore à vivre.

 

 

La destruction révolutionnaire de tous nos fondements identitaires


Dans le transfert - parfois innocent  mais le plus souvent mal intentionné - de la faute individuelle à la culpabilisation de la société, les valeurs traditionnelles n'étaient pas encore radicalement culbutées. On se servait au contraire de celles-ci pour mieux assurer le combat contre notre passé et notre présent. Ainsi, c'est au nom de la vertu de charité que l'on s'indigne du sort fait aux manants par l'aristocratie - religieuse ou civile -, des souffrances des forçats commis par l'autorité judiciaire et carcérale, de l'abominable peine de mort etc. C'est au nom de la dignité de tout homme, créé à l'image de Dieu, que  l'on dénonçait la traite atlantique. C'est au nom de la "Paix du Christ " que l'on se scandalisait des guerres qui ont jalonné l'histoire  des nations européennes.

Mais il n'en va plus de même avec les paradigmes ravageurs qui actuellement décomposent et désagrègent notre société occidentale et française en particulier. Le mouvement malsain qui a explosé en mai 68, après avoir longuement cheminé sous la cendre, mettait sur ses rails la révolution nihiliste fondée sur une culbute radicale des valeurs traditionnelles. " Il est interdit d'interdire". Ah bon ! Désormais on peut mentir ? On peut voler ?  On peut incendier des voitures ? On peut maudire le travail et la culture en exigeant le passage à l'ancienneté de la maternelle au Collège de France ou se soustraire à ses obligations civiques et rejeter l'idée même de défendre son pays - "faire l'amour pas la guerre" -.

Mais le pivot de cette explosion du mal fut, me semble t-il, la révolution sexuelle. Elle est fondée sur les attraits les plus puissants puisqu'elle joue sur une de nos pulsions biologiques les plus fortes. Cette révolution sexuelle s'est exprimée par des slogans écrits ou braillés par des abrutis dépenaillés. Elle l'a été par des accouplements publics dans les amphithéâtres de la vénérable Sorbonne. Oui "Il est interdit d'interdire ", c'est donc, pour des voyous en rut, le droit de pénétrer dans le pavillon des filles de la cité universitaire de Nanterre ou de n'importe où ailleurs. C'est le droit de forniquer en tous sens et avec tout un chacun. Bien évidemment cette révolution morale fondamentale allait mettre en danger le mariage et son indispensable stabilité. De là, ce fut mettre en péril mortel la prodigalité de la procréation ; avec 40 ans plus tard… une irrémédiable dénatalité.

A la limite, les excès-mêmes de cette chienlit rassuraient les bourgeois, assez bêtes pour voter gaulliste : "on en viendra jamais là "… Hélas on allait rapidement s'acheminer bien au-delà !

Car par le biais d'une fulgurante conquête des médias, cette idéologie de mort allait gagner rapidement l'esprit (?) des politiciens aussi mous que corrompus.

Dès 1969, ce fut l'autorisation législative de la pilule contraceptive ; dès 75, l'autorisation légale des femmes à se faire avorter.

Pour aller plus loin, on s'est servi du plus terrible brûlot disponible contre notre civilisation traditionnelle : l'instrumentalisation de la Shoa. En 1990, celle -ci justifiait - aux yeux de la faune parlementaire - la répression pénale de toute différence au motif de la race, de l'ethnie, de la religion, de la nation etc. Proclamer le christianisme comme seule religion révélée devenait un délit. La faute ne résidait plus dans la transgression d'un de nos éléments identitaires. On l'a transférée dans la défense de celui-ci. En 1994, le dispositif diabolique était complété par l'anathème législatif jeté sur toute différence au  motif des mœurs. La morale qui structurait notre société comme la charpente soutient une maison, allait pouvoir être systématiquement  violée, transgressée et culbutée. Quarante ans plus tard, il s'avère que notre société n'est que ruines et décombres. C'est la mort par le nihilisme.

 

Les fautes désormais inversées ne sont pas les délits définis par la loi et relevant de manquements à l'honnêteté  ou à la morale naturelle ou au devoir d'Etat. Ces nouvelles fautes s'avèrent parfois quasiment métaphysiques. Ce qui prouve bien que le Sarko-nihilisme est fondamentalement et avant tout une anti-religion. Un universitaire est mis en examen et suspendu de ses fonctions académiques, non pas parce qu'il a nié la réalité de la Shoa ou des chambres à gaz, mais parce qu'il a dit que l'histoire devait être établie par les historiens !

 

La loi punit déjà toute différence au motif des mœurs - ce qui n'est déjà pas si mal -. Mais la Halde est là pour veiller, la bave de la haine à la bouche, contre toute manifestation ou déclaration  s'enracinant dans la morale naturelle.  Ainsi, une des nouvelles fautes, objet d'une vigilance obsessionnelle, se trouve dans l'homophobie (sic), qu'il s'agisse de sentiment,  de pensée, voir d'arrière pensée. Immémorialement, chacun avait le droit de préférer son prochain au plus lointain, son frère à ses cousins, son compatriote à l'étranger, son coreligionnaire au bouddhiste de passage. Cela est devenu une faute et même une faute majeure.  Des doutes sur la compétence ou l'efficacité d'un fonctionnaire ou d'un employé derrière son guichet ou son comptoir peuvent vous emmener devant les tribunaux, si le susdit est visiblement d'origine africaine. Car si vous l'avez dit, c'est à  cause de cela. Et si vous n'êtes pas content, c'est à vous d'apporter la preuve du contraire !

 

Bref, la faute individuelle est revenue. Elle est plus que jamais là. Mais elle est totalement renouvelée, métamorphosée, méconnaissable. Notre école actuelle n'enseigne plus aucun rudiment des vertus sociales qui faisaient d'un enfant un véritable citoyen. De ce fait, elle s'enfonce dans un naufrage tragique.

Dramatiquement une partie de la jeunesse se trouve abandonnée au racisme anti-blanc, à l'inculture et à la barbarie intellectuelle, à la délinquance, à la drogue et au crime. Et bien qui croyez-vous que l'on condamne ? C'est le professeur qui a eu le réflexe sain de gifler le jeune morveux qui s'était permis de l'insulter. Il est vrai qu'il est plus facile de jeter l'infamie sur ce professeur isolé que de combattre l'insécurité et la prolifération de la drogue dans les établissements scolaires, où son usage de plus en plus répandu transforme en chiffe molle une partie des jeunes Français qui avaient échappé à la pilule contraceptive ou à l'avortement. Et puis, avec la drogue, beaucoup de gens "broutent" pendant que les consommateurs s'empoisonnent avec différentes herbes …

 

Face à une guérilla montante dont les réseaux finiront par devenir coalescents et mettront à feu et à sang toute la France, le souci unique et obsessionnel du Président, c'est que jamais, rigoureusement jamais, un policier ne sorte son arme de service et l'utilise légitimement contre un forcené qui lui tire dessus, non seulement au nom de la plus élémentaire légitime défense, mais au nom de son devoir premier qui est de s'opposer au crime et au criminel. La faute n'est pas le fait des voyous, armés de fusils à pompe et mettant un quartier à feu et à sang. La faute incommensurable serait que le policier rétablisse la paix dans le quartier meurtri.

 

 Le Sarko-nihilisme détruit le peuple français par des lois qui ont méthodiquement broyé la morale, le mariage, la famille, la procréation et les enfants. Il parachève par le métissage le meurtre du peuple français qui fait de la population présente sur notre sol une Babel vouée au chaos et au tribalisme. Le courage des vieux Français est annihilé par la désespérance.

 

Restes de la faute


Cette nouvelle société fondée sur des valeurs diaboliques détruit le peuple français et, avec des lois qui ont systématiquement broyé

La France subit actuellement le Sarko-nihilisme. Non point que Sarkozy en fut le seul promoteur - il en est au moins le plus actif et de loin - mais disons que sous sa funeste présidence, je crois que nous arrivons à l'apogée du mal.

Cette politique du chien crevé au fil de l'eau est d'une irresponsabilité totale : car elle ajoute à la haine raciste qui anime ces voyous, un irrémédiable mépris. Avec plus de dix millions de musulmans sur notre sol nos dirigeants s'obstinent à ignorer que ces hommes ne respectent que la justice dans la force. Comment notre gouvernement ne peut-il pas voir que cette descente aux enfers ne pourra guérir miraculeusement. Les voyous sont toujours plus nombreux, plus agressifs, plus déterminés à ce que rien n'est fait, ni par le pouvoir politique, ni par le pouvoir judiciaire – ni à l'amont par l'école soixante-huitarde - pour réduire – à défaut de résoudre – la question.

 

C'est ce mal irrémédiable qui explique l'éloignement de millions de Français du Front National. C'est lui qui explique que la légitime manifestation contre l'ampleur de l'immigration ne soit plus possible ou ne rassemble qu'un cortège dérisoire.

Sarkozy et ses complices font tout pour installer une Europe politique et les instruments de son gouvernement. Ce n'est évidemment point pour les avantages que la France peut en attendre c'est par ce qu'ils savent que l'insupportable est proche. Bientôt ils refileront leur pouvoir et leur responsabilité à cette entité politique européenne avec le soin d'y faire face. Cela aura lieu à Bruxelles et non point à Vichy. Il est vrai que face à la terrible défaite de 1940, le maréchal Pétain pouvait encore lancer la révolution nationale. L'agonie de la France qui se profile est incommensurablement plus grave.

 



[1] - G. Dillinger. Désacralisée la France devient folle. Ed. Du Alpha. 2006.

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