IL FAUT UN DEBAT !

Publié le par leblogdegeorgesdillinger

Cet appel à un débat résonne à tout propos et hors de propos dans notre vie sociétale. Depuis un demi-siècle environ, des personnalités, d'apparence en général respectable, mais en fait profondément révolutionnaires, ont mis en pièce et placé hors-la-loi les fondements primordiaux de la vie de nos sociétés de tradition chrétienne. Citons entre autres Giscard et la loi autorisant l'avortement, puis Mitterrand et l'abolition de la peine de mort. Citons la mise en pièce méthodique et systématique du mariage avec des ersatz misérables tels que le pacs, de la famille, des mœurs. A ce sujet, rappelons dans ce préambule que tout au long d'un millénaire d'Ancien Régime, pas une seule loi n'a eu l'objectif prétentieux, scandaleux, de régenter la famille, cellule de base, pilier et charpente de notre société.

Certains des bouleversements introduits et imposés par la loi ne recueillaient pas a priori l'adhésion d'un grand nombre de Français. Certaines mesures, si elles avaient été proposées en referendum, n'auraient probablement pas recueilli la majorité des voix. Mais enfin, elles avaient été précédées de débat – et même de nombreux débats –, ce qui signifie que tout un chacun avait pu s'exprimer, faire état de son adhésion à la mesure envisagée, ou au contraire, de faire part de ses réticences ou de son opposition formelle. Cet aspect est d'une grande importance, car à la lumière de ces faits, le débat peut apparaître comme une pièce maîtresse du régime démocratique qui, conformément à son étymologie, prétend donner le pouvoir au peuple.

Les vices inhérents au débat, considéré comme une pièce maîtresse de l'évolution créatrice de notre société, sont pourtant évidents. Quand les révolutionnaires, et en particulier la franc-maçonnerie, ont défini les grands sujets qui fondent notre société et qui leur paraissent à détruire, il leur faut d'abord un cas typique, susceptible de faire pleurer dans les chaumières. Dans leurs démarches, ces révolutionnaires sont assurés de l'indispensable complicité des médias sur des thèmes qui, dans l'Histoire, n'avaient jamais donné de démangeaisons à nos contemporains et ces thèmes se trouvent ainsi brutalement mis à l'ordre du jour, illuminés – tristement illuminés – par tout l'appareil médiatique. Comme l'affaire, bien entendu, ne suscite pas l'adhésion spontanée de tous les Français, le débat est ouvert. Le débat, ai-je dit, est une des facettes du régime démocratique. Il emporte tous les vices, tous les inconvénients et tous les dangers. Outre le fait déjà signalé que l'ouverture du débat nécessite absolument l'action des médias, ceux-ci, conformément à leur orientation gauchiste, offriront les colonnes de leur papier à des intellectuels également gauchistes trop heureux d'asséner un mauvais coup à la France. Quelques personnalités "traditionnelles" défendront tant bien que mal le statu quo ante. Voilà, le débat est lancé.

Voyons donc le débat. Pour faire taire les chacals de la Révolution, il est nécessaire de lâcher un peu de lest. On abolira la peine de mort, on votera une première loi, d'abord timide et plus ou moins limitée, allant dans le sens exigé par les révolutionnaires. Le débat est un piège que le mécanisme évoqué ci-dessus rend d'une efficacité redoutable. Les traditionnels sont dans une position difficile. Il sera aisé de les qualifier de passéistes, de réfractaires au progrès, d'esprits engourdis et incapables de suivre l'évolution du monde. Bref, les révolutionnaires ont toute chance de gagner le "débat". La gauche animatrice du débat et qui promet toujours la lune prend finalement l'avantage sur une droite qui peut paraître pétrifiée. Refuser le débat ? Impossible. Les médias, friands de ce déballage, favorables au "progrès", le rallumeront contre vents et marées.

 

Un cas typique : la prétendue homosexualité

La prétendue homosexualité présente un cas d'école qui se déroule sous nos yeux. Les couples du même sexe semblent avoir existé depuis la plus haute Antiquité. Ils vivaient cette entorse à la normalité de façon assez discrète en général. Seules quelques personnalités à la mode, en particulier du monde littéraire, artistique ou politique, brandissaient leur perversion comme un étendard. L'importance politique de cette pratique, c'est-à-dire dans la vie de la cité, ne semble avoir été négligeable.

Comment se fait-il qu'à l'heure actuelle les projecteurs soient braqués sur cette question comme si elle était un des défis majeurs qui troublent l'avenir de la France ? C'est que, depuis quelques années, avec ces ferments de pourriture qui rongent notre société, voici qu'un lobby de quelques homosexuels s'est mis dans la tête – et sur la place publique – qu'il faut leur accorder le privilège du mariage et la possibilité d'adopter des enfants. Revendication incongrue puisqu'elle est parfaitement antagoniste de leur choix de vie.

L'explosion d'un individualisme effrayant fait perdre à nos contemporains les réactions inspirées par le simple bon sens. Si nous considérons tous les primates, nous observerons que leur durée de vie est égale à quelques mois près à l'âge de la ménopause des femelles de l'espèce. Qu'est-ce à dire ? La créature semble n'être sur la terre que pour transmettre la vie à ses descendants. A côté d'une chaîne, le maillon d'une chaîne est inutile et absurde. En fait, il n'a plus de fonction que dans la chaîne elle-même. Quand l'âge de la procréation est atteint, la créature n'a plus de fonction. Il ne lui reste qu'à disparaître.

Chez l'Homme moderne, grâce à des progrès extraordinaires dans le domaine de l'agriculture, de l'alimentation, de l'hygiène et de la santé, les conditions de vie, nous avons presque doublé cet âge moyen, égal à la ménopause. Il n'en reste pas moins que la destinée naturelle et qui nous est impartie est celle de la transmission de la vie comme le maillon d'une chaîne conditionne la solidité de toute la chaîne, comme évoqué ci-dessus. Le fait est que l'homosexualité pervertit nos fonctions et rend ses pratiquants totalement inféconds par rapport à la transmission de la vie qui incombe à chacun. Leur position les met dans une situation en cul-de-sac. Leur comportement est criminel à l'égard de l'espèce, de la société. C'est ainsi que se justifie abondamment l'ostracisme moral qui les a toujours frappés.

Notre société n'en a cure. Est-ce étonnant ? Nullement. Notre société du moins démocratique se fiche éperdument de l'avenir et du bien commun. La recherche et l'observation des hommes fossiles nous permettent de reconstituer quelque peu au moins une évolution dont le sommet est l'Homo Sapiens actuel. Une question s'est souvent posée à moi : comment se fait-il que nous soyons sur cette terre, précisément à ce moment privilégié ? Nous n'imaginons même pas comment l'Homme moderne pourrait désormais évoluer, car décidément il apparaît comme l'extrémité d'un pylône. Que sera l'avenir de l'espèce ? La trop grande puissance d'une créature toujours radicalement indifférente à l'égard de l'avenir ne suscite pas une réponse optimiste. De la puissance à la démesure il n'y a qu'un pas. Il pourrait lui être fatal.

La sexualité dans tout le règne végétal et animal et jusqu'à l'Homme, se caractérise par la conjugaison de gamètes portés par deux sexes radicalement différents, complémentaires. L'hétérosexualité est un terme redondant puisque la sexualité biologique ne peut être faite que d'hétéros. On a d'ailleurs créé le barbarisme d'hétérosexualité pour le mettre en pendant, en équivalence, avec l'homosexualité. Par cette mieux mise à égalité vicieuse, on s'efforce de cacher que l'une – la prétendue hétérosexualité – est le mécanisme de base de la reproduction et de l'Evolution créatrice, alors que l'homosexualité est au contraire une perversion inféconde de la fonction de procréation.

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