LA THEORIE DU GENRE : DE LA DERAISON A LA PERVERSITE NIHILISTE

Publié le par leblogdegeorgesdillinger

Le peuple de France – comme celui des autres pays occidentaux – est tragiquement déserté du sacré. Chez nous, la religion, qui lui donnait cette indispensable dimension, cette irremplaçable force, est plus que jamais affectée par les crises modernistes déjà dénoncées par St Pie X en son temps mais aggravée dans des proportions effrayantes, en particulier depuis Vatican II. Le sacré vivifiait les seuls repères structurant solidement et durablement une société. Son extrême affaiblissement favorisait toutes les dérives spirituelles et comportementales, les ravages matériels de toutes sortes, l'immoralisme triomphant, proclamé. Bref, c'était mai 68 et sa descendance évolutive, jamais ralentie, jamais arrêtée, jamais endiguée.

Mais dans les dernières décennies, on a franchi une étape d'importance capitale. C'est maintenant la raison qui se trouve mise à mal. C'est en particulier la déduction logique d'observations évidentes et indiscutables. Et cette invraisemblable infirmité affecte le peuple qui se glorifiait d'être le plus cartésien du monde! 

La théorie du genre et le vacarme qu'elle fait chez nous illustrent ce vacillement de la raison, si ce n'est son éclipse totale. Car cette théorie du genre soutient que les deux sexes, en lesquels on sépare habituellement l'humanité, n'ont pas d'existence objective et fondamentale, mais résultent d'une pression sociétale. Ils seraient une construction inculquée dans nos esprits depuis toujours et de façon artificielle par une société évidemment bourrée des plus mauvaises intentions. La première fois que l'on entend ou lit cette ineptie, la réaction est du genre: "comment des idiots ont-ils pu proférer une telle énormité et ont même réussi à la faire imprimer?". Il n'est pas possible que même les homosexuels engoncés dans leur vice n'aient jamais eu connaissance de l'existence de deux sexes, que l'anatomie révèle d'un simple coup d'œil et dont les différences comportementales sont d'une telle évidence.

La sexualité est apparue très tôt dans l'évolution géologique et paléontologique du règne végétal et animal. Ce "miracle" offrait des potentialités fabuleuses. L'amibe, être primitif et non sexué, assure sa descendance en se divisant par scissiparité. Dès lors, le patrimoine génétique des êtres de cette génération nouvelle est désespérément identique à celui de la parente. La sexualité, au contraire, par l'infinie diversité des échanges génétiques se produisant entre les apports de la gamète mâle et ceux de la gamète femelle, joue comme une source de diversité infinie et de potentialité sans limite.

Le sexe est omniprésent dans toute la création. La différence entre le coq et la poule, entre l'étalon et la jument, ne sont pas le produit d'un matraquage social et nul ne sous-estimera les différences, dans tous les domaines, entre le taureau et la génisse voisine. Et l'homme, au sommet de l'arbre évolutif ne connaîtrait qu'un sexe d'apparence, résultat d'un montage social ?

On pourrait hausser les épaules, déplorer une fois encore la bêtise humaine, qui permet la propagation de telles idées et tourner la page. Malheureusement, sur ces entre faits, on apprend qu'un certain Luc Châtel, chargé du ministère de l'Education nationale – ou de ce qui en tient lieu – a décidé que cette théorie du genre serait enseignée dans les écoles. On passe de l'ineptie au scandale révoltant. Que les adultes, vaccinés par le déferlement de folie de notre époque, entendent parler de la théorie du genre, soit. Mais qu'on décide d'abrutir les enfants dans la phase où se forme leur personnalité, leur identité, leur conception du monde qui les entoure, avec des pareilles âneries apparaît insupportable. On a beau être habitué depuis des décennies à ce que nos politiciens soient littéralement prosternés devant les réseaux activistes politiques, sociaux, culturels, qui mettent à mal notre pays et notre civilisation, là, le sieur Châtel va trop loin. Et le plus triste, c'est que la décision soit prise devant un peuple français passif, résigné, recroquevillé dans son égoïsme. 

En fait, d'ailleurs, la manœuvre est plus vicieuse qu'il n'y paraît. Ce dont il faut nous persuader, et surtout persuader nos enfants, c'est d'une autre conception du monde. Il s'agit de finir d'éradiquer à la fois la complémentarité fondamentale du couple et d'autre part les différences comportementales qui étaient le socle d'une famille. Si les théoriciens du genre tiennent avec tant d'acharnement à ce qu'aucune différence ne soit tolérée dans la manière d'élever les jeunes garçons et les jeunes filles, c'est pour éradiquer dès l'enfance l'évolution de l'esprit qui mène les uns et les autres naturellement au mariage et à la création d'une famille. L'instinct biologique leur fera retrouver la sexualité mais elle n'aura plus pour office que d'être une distraction …

Comme dans tous les domaines, comme dans toute la politique actuelle, qui ne vise qu'à exterminer la famille naturelle et ralentir la procréation, la théorie du genre est infiniment plus qu'une idiotie. Elle vise à désorienter et à dénaturer l'attirance naturelle d'un sexe pour l'autre, terreau nécessaire où s'épanouiront les sentiments magnifiques qui sous-tendent la cellule de base de toute société: la famille. Dans la théorie du genre, la déraison est apparente, l'objectif est démoniaque.

Bien entendu, quelques enfants naîtront en dépit de cette idéologie ravageuse et de la politique qu'elle commande. Il importe donc de compléter la théorie du genre par la diabolisation de la maternité. Elisabeth Badinter, dans son combat contre "l'idéologie de la femme parfaite" (sic), a étendu le combat à un autre champ des phénomènes naturels. Elle n'hésite pas à nier la réalité de l'instinct maternel. Celui–ci serait encore le résultats artificiel imposé par l'environnement social et la tradition. L'acte sexuel doit être dégagé et libéré de ces finalités naturelles, et la femme enfin affranchie des "risques" qu'il lui faisait courir depuis la nuit des temps. La maternité ne doit plus être un devoir inscrit dans l'espèce, mais devenir un droit, comme celui de l'avortement sans doute. Il est vrai que l'égalité, un des trois piliers de notre République franc maçonne, a toujours été bafouée par le fait que le mal échappe systématiquement aux contraintes et aux pesanteurs de l'acte en question.

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J
<br /> Bravo pour tout ce que vous écrivez et dites.<br /> <br /> J-C GAY<br /> <br /> Un fidèle de RADIO COURTOISIE réfugié en Suisse.<br /> <br /> <br />
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