DE LA DEMOCRATIE AU NIHILISME

Publié le par leblogdegeorgesdillinger

Le 4 novembre 2010

 

par Georges Dillinger

 

Des monarchies absolues à la démocratie totalitaire

Chercher à se faire une idée des monarchies qu'a connues la France pendant un millénaire et demi de son histoire à la lumière (?) des caricatures avilies qui existent actuellement dans une demi-douzaine d'Etats de l'Union européenne, serait évidemment faire totalement fausse route. Les monarchies "absolues", de Clovis à Louis XVI en passant par Charles VII, étaient sacrées. La cérémonie de Reims avait une signification profonde bien au-delà d'un simple rituel.

Au long du dernier siècle de notre Ancien Régime, en particulier,  une lente maturation - peut être voudrait-il mieux dire un pourrissement - a profité d'un attiédissement du sacré, c'est-à-dire  de notre religion constitutive, pour propager et embraser les brûlots révolutionnaires. Dès le début du 18ème siècle, la franc-maçonnerie avait lancé son "liberté, égalité, fraternité", programme dont le destin a dépassé toutes les espérances de ses promoteurs. Les philosophes des Lumières se sont attachés à ruiner systématiquement toute hiérarchie, toute autorité politique ou spirituelle, tout ordre naturel s'imposant à tous. Cette anarchie nouvelle est devenue loi dans les deux courtes phrases de  l'article III  de la Déclaration des Droits de l'homme. "Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."

Dès cette  phase de maturation, les ravages ont été profonds. Les écrits des Lumières faisaient les choux gras d'évêques sous Louis XV, comme d'une multitude d'aristocrates et  peut-être même des couples royaux. Le ver était dans le fruit.

L'homme est par nature un individu social. La mise à mal révolutionnaire des fondements spirituels de la société devait l'amputer de cette nature sociale. Deux siècles plus tard nous connaissons les fruits amers d'un individualisme déchaîné.

 

Le régime des partis antagoniste du bien commun

Les républiques successives - tous numéros confondus - ont connu, avec la démocratie, le régime des partis, le plus nocif qui se puisse imaginer.  En effet, alors que seule l'unité ferait la force de l'Etat, le régime des partis représente la division installée, l'antagonisme chronique. Ce régime des partis est celui des ambitions contraires -  puisqu'il n'y a qu'un seul fromage pour deux gourmands. L'intérêt de la France et le bien commun s'effacent et passent au deuxième plan. L'objectif d'un parti est en effet de conquérir le pouvoir aux dépens de celui qui le détient momentanément. Tous les efforts de l'opposition visent à saboter l'action du parti qui détient ce pouvoir, de le salir et de le discréditer, de tenter de le dépasser dans la démagogie la plus basse.

En ce début du troisième millénaire, nous connaissons l'apogée de la perversité - car comment aller plus loin, tomber plus bas. La Gauche et la Droite sont sensées offrir un choix aux électeurs, mais à vrai dire cela ne vaut pas mieux que le choix entre la peste ou le choléra. Or il s'avère qu'après que l'une et l'autre aient abandonné leurs thèmes et objectifs traditionnels, elles sont devenues indistinguables.

Reste le fait capital au sujet du pouvoir dans la démocratie et du rôle du peuple dans le suffrage universel. J'ai nommé, dans une chronique précédente (Présent, 7 juillet 2007), le mécanisme diabolique de la puissance politique réelle dans notre pays : "le moteur à 4 temps". En fait, l'initiative des "progrès" – pour parler par antiphrases - revient aux réseaux activistes : franc-maçonnerie, organisations "anti-racistes", lobbies mettant à mal l'école, la morale, la famille, etc. Ces réseaux activistes tiennent dans leurs griffes la quasi-totalité des médias – y compris ceux que les naïfs classent encore à Droite comme le Figaro. A travers les médias, ils modèlent à leur guise l'opinion. Et maîtres à la fois de celle-ci et des médias, ils manipulent le législateur et le gouvernement comme de véritables pantins.

Après ces observations centrées sur notre pays, les progrès de ce sacro-saint régime démocratique sur les cinq continents et dans toutes les cultures, se présentent comme un phénomène frappant. Il sera particulièrement intéressant d'envisager l'islam face à la démocratie et à ces tentatives de progrès dans ce monde si particulier. Ce sera l'objet d'une autre chronique.

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